«Dans un contexte scientifique où les projets de longue haleine souffrent, il est rassurant de constater que chez le DEAF, on n’est pas à bout de souffle. Il y a lieu de féliciter non seulement les rédacteurs et la commission scientifique, mais aussi l’Académie de Heidelberg qui les soutient. [...] Ce fascicule est à la hauteur de ses prédécesseurs et ne fait que souligner l’importance du DEAF surtout à deux égards: en ce qui concerne la lexicographie historique du français, mais aussi pour son rôle exemplaire dans la méthodologie lexicographique. Qui veut apprendre comment rédiger un dictionnaire, lira avec profit le DEAF. [...]
L’ancien français n’était pas uniquement exportateur mais aussi importateur de mots (dont bon nombre seront retransmis dans des langues voisines). Il a une importance capitale dans la transmission du savoir et comme langue de culture à travers l’Europe cultivée de l’époque. Le DEAF est devenu pour ceux et celles qui le connaissent, la clé essentielle pour accéder à ce monde et pour le comprendre.»
In einem Postscriptum zu seinem Essai “Fliegende Esel. Die unmögliche Poesie der Fatrasien”, der den Band seiner Fatrasie-Übersetzungen abschließt, schreibt Ralph Dutli: «Noch ein Glücksfall: Als ich 1994 von Paris nach Heidelberg kam, ahnte ich nicht, dass es auch ein Umzug in eine Stadt war, in der die altfranzösische Sprache sozusagen eine Gesandtschaft unterhielt. Ausgerechnet in meinem Wohnort Heidelberg entsteht das DEAF (‘Dictionnaire Etymologique de l'Ancien Français’) ein bewunderungswürdiges Unternehmen, alle Wörter des Altfranzösischen in ihrer Bedeutung und Wortgeschichte zu erfassen. Ein fünfköpfiges Team (Stephen Dörr, Marc Kiwitt, Frankwalt Möhren, Thomas Städtler, Sabine Tittel) ist mit dieser stillen Kathedrale aus lauter Wörtern beschäftigt. Wenn selbst die Luft am Neckar von altfranzösischen Wörtern schwirren darf, ist der Gang zu den Fatrasien nicht abwegig, die Reise an den Fluss Scarpe, der durch Arras fließt. Die Poesie ist der jenseits von Raum und Zeit alle Flüsse einigende Fluss. Botschaft an Freunde: Scarpe diem, Neck-Arras.» (Ralph Dutli, Fatrasien. Absurde Poesie des Mittelalters, 2010, p.138)
«[...] C’est que l’auteur d’un glossaire doit aussi s’informer des problèmes de la lexicologie. En la matière, il faut des guides sûrs et, partant du principe qu’un bon lexicologue est un lexicologue mort, je citerai trois noms, dont les travaux sont constamment présents à mon esprit: Lecoy 1984 et 1988, Henry 1960 et 1996 et Baldinger 1990. Pour les vivants, je citerai Möhren 1986, Städtler 1988, piliers du monumental Dictionnaire étymologique de l’ancien français (DEAF), qui oeuvre pour le renouveau des études sur le lexique de l’ancien français, Trotter 2005, qui pilote le remarquable The Anglo-Norman Dictionary (AND), et Matsumura 1999, qui est un excellent connaisseur de nos anciens textes et des régionalismes.»
«Come di consueto, le differenti entrate contengono, sparpagliati qua e là, dei veri e propri microsaggi di filologia, che forniscono una sorta di recensione permanente a tutte le edizione critiche di riferimento.»
«Personne ne comprend mieux que les rédacteurs de dictionnaires qu’en dépit de leur statut et de leur autorité, les
dictionnaires ne sont jamais définitifs. Depuis longtemps, cependant, le DEAF est en train d’infirmer cette règle pour devenir
au fil des années et des fascicules, un ouvrage quasi-définitif et en tout cas, inégalé, et irremplaçable. Les trois premiers fascicules de J montrent encore une fois pourquoi. Premièrement, une équipe bien rôdée et bien formée. [...] Deuxièmement, la rigueur et peut-être surtout l’honnêteté intellectuelle qui caractérisent depuis longtemps le DEAF. [...] Troisième (ou
première...) garantie de qualité: l’éxhaustivité du travail sur les textes (ad fontes), que ce soit pour vérifier le
sens d’une attestation, ou pour alimenter les articles. [...] Quatrième élément du DEAF qu’il faut souligner : un souci constant
et louable d’innovation. [...] Enfin, cinquième atout, une collaboration visiblement étroite et efficace avec d’autres projets lexicographiques et avec d’autres chercheurs. [...] La présentation typographique est excellente; la reliure a su résister
aux vents des plages des Côtes d’Armor (olim : du Nord), où nous avons lu ces trois fascicules. A la bibliothèque, aussi, le
DEAF est vivement conseillé aux spécialistes de la langue française, qu’ils soient médiévistes ou non, car comme nous l’avons
déjà signalé auparavant, c’est un dictionnaire qui refait avec une très grande compétence non seulement l’histoire du lexique de
l’ancien français, mais du français tout court.»
«Continué et perfectionné par un élève de Baldinger, F. Möhren, auquel vient de succéder un élève des deux, Th. Städtler, il constitue un superbe couronnement philologique de la science allemande, rédigé en français, à une époque où précisément la science allemande a abandonné le terrain de la philologie, au moins pour le français.»
«Il faut savoir beaucoup de gré aux rédacteurs pour la belle persévérance dont ils font preuve. En scrutant lentement les vieux textes, ils découvrent, cachés dans l’ombre, des mots et des sens qui avaient échappé aux lecteurs trop habiles et trop pressés. Sous la poussière des siècles ils trouvent de l’or.»
«La rédaction du DEAF se poursuit avec une rigueur digne de tous éloges. Après G et H (et les index correspondants), voici achevée la
lettre I et fort bien engagée la lettre J. La méthode reste inchangée: on est ébloui par la richesse de la documentation et par la
précision exemplaire de son traitement.»
«Ce volume présente les mêmes caractères que les précédents: nombreuses investigations conduites sur les sources elles-mêmes, dans les cas difficiles sur les mss., rectifications de dates et de sens, attention portée aux premières attestations, informations étendues sur les graphies, discussion des interprétations anciennes, exploitation de textes techniques, recherche délibérée des mots rares et des emplois isolés, corrections faites au FEW, apports considérables, notamment dans ce fascicule, sur le vocabulaire des textes savants du XIVe siècle.»
«The ground-breaking Dictionnaire Etymologique de l'Ancien Français (DEAF) in Heidelberg (1971-) contains, in its richly-detailed discussions of etymology, usage and semantics, far and away the most comprehensive treatment of the lexis of medieval French which has yet been attempted. It is gratifying to note that Anglo-French is fully integrated into this most impressive dictionary.»
«La vaillante équipe du DEAF accélère toujours son allure, ce qui est de bon augure pour son avenir, auquel nous sommes de plus en plus nombreux à être très attachés [...] la méthode est parfaite et nous attendons déjà le premier fascicule de I, qui est déjà sous presse.»
«The appearance of the last fascicle of the DEAF's 'H' is of major significance not only for those working on French (modern as well as medieval), but also for the history of the impact of the Germanic languages (English, Dutch, various forms of German) on French. [...] By any standards the DEAF is a remarkable dictionary, and these four fascicles (an index is to follow) confirm the depth and breadth of analysis. [...] What the DEAF provides is nothing less than a complete, minutely-detailed rewriting of the history of French vocabulary [...].»
«Il fascicolo [=H3] contiene trattazioni magistrali così dal punto di vista della ricostruzione filologica delle forme tramandate come ancora da quello dello schizzo della fisionomia semantica o a quello della comparazione etimologica. L'erudizione storica e l'acume linguistico si incontrano e si compongono nel consegnarci articoli che valgono vere e proprie monografie.»
«En attendant sa suite, on devra lire et relire le présent fascicule du DEAF que l'équipe dirigée par Frankwalt Möhren a réalisé avec une minutie exemplaire.»
«On retrouve ici les fruits de leur travail qui est devenu une tradition: réflection approfondie sur l'étymologie (voir hardi¹, etc.), précision sur l'évolution des emplois, critique des sources [...], dégagement d'un sens principal qui sous-tend les occurrences variées [...], examen des hapax. Quand on pense au nombre restreint des rédacteurs, on ne peut qu'admirer le rythme accéleré qui semble être en un sens comme un contre-la-montre. [...] Le DEAF qu'il faut lire et relire sans cesse mérite une «aide désintéressée» de «chercheurs et d'amateurs de la langue».»
«Nous en savons gré à ses rédacteurs méticuleux qui ont le grand mérite de faire le point sur une discipline si fondamentale pour l'histoire de la langue française et en constante évolution (par l'accroissement et l'amélioration des matériaux ainsi que par la modification des points de vue) et d'établir les standards pour toute entreprise de lexicographie historique à venir.»
«... Bref, l'éclat du jeune dictionnaire fait pâlir tous ses devanciers. Il va sans dire que le contenu est digne de cette présentation et aucun
doute n'est permis: le dictionnaire a trouvé un rythme, la respiration de l'ouvrage est celle d'un être en pleine santé, dans ce corps vivant, le chief et les membres se répartissent harmonieusement les tâches.»
«Il va sans dire que, tel quel, le DEAF est et demeure aux premiers rangs de la lexicographie/lexicologie française, dans le paysage de laquelle il a acquis une place originale et joue un rôle extrêmement stimulant.»
«Les faits sont établis avec une rigueur véritablement exemplaire, les analyses sont finement menées et rien n'est jamais laissé dans l'ombre. Il faut dire, ou redire, ici que le DEAF n'est pas seulement ce qu'annonce son titre: c'est aussi le meilleur modèle de description du lexique d'une langue romane médiévale. [...] Bref, on a là une contribution majeure à la lexicologie romane.»
«Der wichtigste Nutzen des etymologischen Kommentars im DEAF ist sicherlich darin zu sehen, daß er den jüngsten Stand der Diskussion dokumentiert und somit die nach mehreren Jahrzehnten sicherlich notwendige Aktualisierung der entsprechenden Artikel des FEW darstellt. Mit dem DEAF wird also sozusagen dem Veralten des FEW ein Riegel vorgeschoben [...].»
«Der DEAF begnügt sich nicht mit der ungeprüften Zusammenstellung fremder Materialien, sondern überprüft sie, teilweise bis zur Handschrift, und zieht in stetig steigendem Maße eigene Exzerptionsergebnisse heran.»
Neben der beachtlichen Materialergänzung zu den beiden afr. Standardwerken Gdf und TL wird der DEAF für alle Mediävisten unentbehrlich werden wegen des hervorragenden philologischen und wortgeschichtlichen Kommentars, der eine neue Grundlage schafft für die altfranzösische Lexikologie und Textkritik. [...] Die eingeschlagene methodologische Ausrichtung, die übersichtliche Drucklegung und der bisher gezeigte Arbeits- und Publikationsrhythmus sind vorbildlich. Im Interesse einer kontinuierlichen Fortsetzung dieser Forschungsarbeit ist nur zu hoffen, daß auch die notwendigen Subventionen für dieses wichtige Grundlagenwerk weiterhin zur Verfügung stehen.
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